PRESENTATIONS

Un còp era....

 

Christophe CALAS, drogué... à la météo depuis... me rapèli pas, ça fait tellement longtemps. Ingénieur à Météo-France de 1993 à 2004, j'ai travaillé au Service Central d'Hydrométéorologie et d'Aide à la Prévision des Inondations (SCHAPI), jusqu'en septembre 2008, avant de revenir à Météo-France enseigner la prévision aux élèves de l'Ecole Nationale de la Météorologie.  Après une thèse sur la prévision immédiate (à quelques heures d'échéance) des orages de 1995 à 1997, je dirige pendant près de deux ans la station météorologique de Dax-Seyresse où je me frotte à la prévision aéronautique : prévision à courte échéance de phénomènes locaux pour les besoins de l'aviation légère de l'armée de Terre : vents, orages, entrées maritimes, et surtout les fameux brouillards landais imprévisibles ou presque dans leur évolution, qui font s'arracher la tête aux prévisionnistes et aux pilotes....

De 1999 à 2004, je suis prévisionniste au Centre National de Prévisions de Météo-France, à Toulouse. Les deux premières années je travaille pour le service de prévisions aéronautiques, puis de l'automne 2000 à septembre 2004, pour le service de prévisions générales où je participe avec mes collègues à l'élaboration des cartes de prévisions qu'Evelyne Delhiat et les autres présentent tous les soirs à la télé. 

Trop passionné de météo pour arrêter là, je vous propose depuis août 2004, des prévisions météo quotidiennes sur les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, alias les Pays d'Oc.

 

Pais d'Oc? Per què?

 

Oui, pourquoi pas la France entière? Pour plus de détails consulter l'esprit météoc. Mais en bref, je dirai qu'il existe des milliers de sites météo, et que l'exclusivité de celui-ci est qu'il est réalisé par un prévisionniste professionnel sur une région qu'il connaît bien et qu'il aime. Et que cette connaissance géographique et climatique est négligée voire ignorée dans la foison de prévisions que vous pourrez trouver sur l'internet et ailleurs.

Mon itinéraire ? 

  • 18 ans à Béziers

  • 4 ans à Montpellier

  • 2 ans à Dax

  • 16 ans à Toulouse

  • des centaines de km sur les GR de la région et d'ailleurs...

Marinada e Tramontana

 

Quand vous habitez les plaines languedociennes et que la météo vous passionne, vous êtes vite surpris et déroutés : toute la littérature météorologique ou presque parle de phénomènes, de concepts, que l'on ne parvient jamais à observer que ce soit en regardant le ciel, la girouette, ou le baromètre. Ainsi, à Béziers ou Montpellier, quand il pleut fort, le baromètre peut souvent indiquer "Beau temps" (on se trouve plutôt dans des champs de pression anticycloniques), et c'est le vent de SE qui amène la pluie et non pas le vent d'ouest qui rime avec soleil. Bref, tout le contraire de ce qu'on apprend dans les livres. Donc ça pose question, ça oblige à observer, à imaginer des modèles, à sortir des schémas traditionnels.....

Puis, quand vous arrivez à Toulouse, vous trouvez qu'il y pleut dans ce midi-là....surtout en venant de Montpellier où vous ne vous intéressez pas au temps qu'il va faire puisqu'il fait toujours beau, et que, quand par hasard il pleut, le parapluie est inutile puisque vous vous trempez de toute façon, vu la violence de la pluie. A Toulouse, vous découvrez aussi le vent d'Autan, ce fils du Marin, pourtant en tout son opposé : violent, irrégulier, sec, énervant (pour les autochtones du moins, car quand il souffle je sens les effluves de ma Méditerranée natale....) L'enfantement se produit invariablement entre Caracassonne-Est et Carcassonne-Ouest, où l'on passe d'un vent le plus souvent débonnaire, humide, et frais, à un souffle violent et desséchant, où l'on passe de la vigne au blé, du Minervois au Lauragais.....et c'est bien sûr l'inverse pour sa Tramontane de rivale.

Et comme tout est relatif, vous arrivez à Dax, et là vous vous dites que finalement, il ne pleut pas tant que çà à Toulouse....mais bon, à Dax, la pluie ne dure jamais toute une journée, tout comme le brouillard. Ce qui n'est pas le cas de la ville rose.

 

 

Quant eri pitchonet...

 Je commence mes relevés quotidien de températures à Béziers en 1980 avec la complicité d'un thermomètre maxima-minima de jardinier judicieusement accroché sur la face nord du balcon de mes parents, à quelques décimètres de la façade sud, en plein cagnard....les 40°C furent plusieurs fois dépassés allègrement. Mais bon, quand on fait des relevés, le plus important est de toujours les faire au même endroit... pour l'anecdote, le record de froid eu lieu le 16 janvier 1985, au plus froid de la terrible vague de froid, où j'enregistrai un minimum de -14°C : le palmier, le mimosa, et même une partie du figuier ne résistèrent pas...

Mais je digresse... En 1984, je reçois de mon parrain et de son épouse un des plus beaux cadeaux de ma vie. Jugez plutôt : un pluviomètre professionnel, qui me permet de tenir une chronique des précipitations à Béziers depuis 25 ans, avec l'aide de mes parents... héros et martyrs de la science météorologique (essayez donc d'aller relever la hauteur d'eau du pluviomètre sous un "aigat" à tout péter, et alors que le "pluvio" menace de déborder)... Bon je  sais, maintenant, tous ces instruments sont automatisés et je mettrai prochainement au terme à cet esclavage moderne inqualifiable (quoique... le plaisir d'aller remplir l'éprouvette après une "ramade", pour savoir si elle a juste humecté le sol ou si on va pouvoir aller aux champignons ... ce plaisir là est irremplaçable).

Voilà, maintenant vous savez l'essentiel pour comprendre la motivation de ce site sur lequel je vous souhaite d'agréables et nombreuses visites.

 

E addisiatz,