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LES ZONES CLIMATIQUES REGIONALESLe découpage que nous avons retenu pour la région ne coïncide pas avec les départements, mais avec des zones climatiquement homogènes, notamment du point de vue des phénomènes intenses et de l'alerte météorologique. Par exemple, pour les fortes pluies méditerranéennes, il est fréquent que des épisodes intenses concernent l'est de l'Hérault et le Gard alors que l'ouest de l'Hérault ne reçoit que quelques gouttes. Même distinction entre zones de plaine et zones montagneuses : les Cévennes peuvent recevoir plus de 400 mm en 24h pendant que Montpellier reste au sec ou presque. Côté Atlantique, les orages, même s'ils sont plus délicats à zoner, ne touchent pas de la même manière l'Armagnac, le piémont des Pyrénées et le Midi Toulousain. Pas plus d'ailleurs que les retours d'est neigeux... Parfois donc, un département se trouve en alerte Météo-France, alors que l'état de l'art en matière de prévision météorologique permet d'être sûr (ou presque car il n'y a pas de certitude en météo) que telle ou telle zone du département ne sera pas touchée. Nous trouvons donc plus judicieux un découpage qui intègre nos connaissances géographiques et climatologiques en matière de phénomènes météorologiques sévères. Le découpage comprend 13 zones :
Attention, il ne s'agit pas de zone homogènes du point de vue de tous les paramètres climatiques, car dans ce cas, il faudrait découper le territoire de façon plus fine. On s'en tient ici à un découpage relatif aux phénomènes de temps sévère. Voici donc maintenant un bref descriptif de ces 13 zones : 1. Cévennes : "Episode cévenol" : c'est le nom donné aux pluies diluviennes qui s'abattent chaque année çà et là sur le pourtour méditerranéen. Autant dire qu'on est là en plein coeur de la zone méditerranéenne montagneuse, très sèche et suffocante l'été. Bien sûr, au fur et à mesure qu'on s'élève en altitude, la pluviométrie augmente, et les influences atlantiques se font sentir près des crêtes de l'Aigoual et du Lingas. Mais le trait commun est bien que les pluies d'automne s'y déclenchent partout avec une intensité et surtout une fréquence inconnues ailleurs. Principales communes :
Contrefort sud du Massif Central, dans la continuité de la zone Cévennes, cette zone s'étend de l'Escandorgue à l'Espinouse, au Haut-Minervois, et au Cabardès. Les influences atlantiques y sont plus sensibles que sur les Cévennes, notamment sur les hauts-plateaux de l'Agout et les sommets de la Montagne Noire (exemple des 400 mm aux Martys dans le Haut-Cabardès en janvier 2004 par régime d'ouest dominant). Néanmoins, la sécheresse estivale s'y manifeste notablement, les "aigats" n'y sont pas rares, et passée la ligne de crêtes les nuages se déchirent rapidement par régime de nord-ouest. Concernant ces "aigats", on retrouve ici la même opposition avec la zone Cévennes qu'entre les zones ouest et est Languedoc (il arrive assez souvent qu'un épisode touche une zone et épargne l'autre). Principales communes :
Principales communes :
Outre le Biterrois et le Narbonnais, cette zone englobe le nord-est des
Corbières (région de Lézignan), le sud du Minervois et jusqu'à Fitou. Une rapide
transition climatique s'opère au niveau de Carcassonne, souvent spectaculaire.
Par régime perturbé d'ouest, sur l'A61, on peut passer d'un temps couvert et
pluvieux à Carcassonne-ouest et être sous le soleil et la Tramontane à la sortie
Carcassonne-Est. De même, les entrées maritimes poussées par le discret vent
marin côté est disparaissent côté ouest en laissant place à un fort vent
d'Autan. Les épisodes de fortes pluies y sont assez souvent simultanés avec la zone Haut-Languedoc (mais cette dernière est quand même davantage touchée, de par son altitude) ainsi qu'avec la zone Corbières-Roussillon. Principales communes :
Les "aigats" touchent assez souvent cette zone et la zone Ouest-Languedoc (cf notamment les 12/13 novembre 1999) de façon simultanée. Néanmoins, la configuration géographique fait que cette région peut-être concernée par des épisodes qui lui sont propres, notamment par flux rapide d'ENE généré par une dépression sur les Baléares (ex: 15/17 octobre 2003, 12 novembre 1988, 4/5 mars 1969...). Cette zone est également plus perméables aux perturbations venues de l'Atlantiques (à l'avant des fronts chauds d'ouest notamment). La tramontane s'y déchaîne avec virulence, presque aussi fort que dans la basse vallée de l'Aude. La limite ouest est marquée par la vallée de l'Aude (Quillan se situe dans la zone de transition avec la zone piémont Pyrénées) au niveau des Corbières, puis par les Fenouillèdes (Lapradelle-Puilaurens), le Conflent (Olette), le massif du Canigou en allant vers le sud. Principales communes :
Cette zone englobe l'ensemble de la chaîne, du Massif du Vignemale à la Cerdagne. Elle n'est pas complètement homogène du point de vue climatique, notamment pour ce qui concerne la partie orientale (Cerdagne, Capcir, Haute-Ariège) où les influences méditerranéennes sont sensibles, mais nettement atténuées en terme d'aigats et de sécheresse estivale. Nous limitons pour l'instant les prévisions sur cette zone aux précipitations abondantes et aux vents violents, notamment les vents catabatiques de sud qui provoquent parfois de sérieux dégâts dans les vallées du Luchonnais ou de l'Ariège, et souvent associés à un foehn intense. Principales communes :
Zone de contraste soumise à la tyrannie du relief pyrénéen, les changements
de temps peuvent y être spectaculaires comme les fluctuations de températures.
Au printemps (mais pas seulement) et pendant plusieurs jours, les flux de nord
peuvent y maintenir un ciel bas et gris, où s'invitent parfois bruines et
crachins (ah! le beau plateau de Lannemezan....), et dans lequel les Pyrénées
semblent s'être dissoutes. Mais il n'est pas rare qu'en automne ou même en plein
hiver, à la faveur d'un flux de sud anticyclonique, le ciel y soit limpide, et
les températures dignes d'un plein été...On a ainsi relevé jusqu'à 31°C à St
Girons le 29 février 1960! Principales communes :
Le domaine ou le vent d'Autan est roi! Capable de s'y déchaîner, (aussi fort que sa Tramontane de rivale), comme les 25/26 février 2003 (118 km/h à Blagnac, 126 km/h à Dourgne) ou le 14 avril 2003 (122 km/h à Blagnac, record absolu, 130 km/h à Dourgne), c'est un vent toujours rafaleux et souvent mal aimé. Son "avantage"? Il limite le risque orageux : tant qu'il souffle, les orages sont "maintenus" à distance. La zone est donc moins orageuse que l'Armagnac, le piémont ou l'Albigeois. L'influence méditerranéenne s'y fait sentir, par une certaine sécheresse estivale, mais aussi lors des retours d'est générés par des dépressions sur les Baléares, qui peuvent donner d'importantes quantités de pluie, ou même parfois de neige. Les limites de la zone sont en gros Gimont/Samatan à l'ouest, Rieumes/Carbonne/Saverdun au sud, Carcassonne (ouest)/Labastide-Rouairoux à l'est, et Castres/Lavaur/Montauban au nord. Principales communes :
Plus orageux et moins venté que le Midi toulousain, l'Albigeois est quasi-imperméable aux influences méditerranéennes mais aussi à l'Autan. C'est sans doute la zone de notre domaine la moins soumise aux excès météorologiques. L'ensoleillement y est meilleur que dans la vallée de la Garonne (moins de brouillards), mais les orages plus nombreux. Principales communes :
Englobant une grande partie du Gers, le nord-ouest des Hautes-Pyrénées, et les confins sud-ouest du Tarn-et-Garonne (secteur d'Auvillar/Valence d'Agen), c'est la zone privilégiée des orages aquitains, très fréquents de mai à août. Il y fait souvent plus chaud que dans le Midi toulousain voisin, grâce à l'absence d'Autan, mais les nuits y sont en contrepartie plus fraîches. Principales communes :
La plus vaste des 13 zones couvre le département du Lot, le nord du Tarn-et-Garonne, et l'ouest aveyronnais (Levézou inclus). Elle est assez homogène du point de vue climatique, même si les terres du Rouergue sont plus rudes du point de vue des températures, notamment en hiver. Les gelées y sont plus précoces que dans les zones voisines de l'Albigeois ou du Midi toulousain, mais les étés peuvent y être aussi étouffants l'après-midi, notamment du côté de Gourdon (près de la vallée de la Dordogne) par régime de sud. Les orages y sont aussi nombreux qu'en Armagnac, mais les fortes pluies méditerranéennes, quasi-absentes en Albigeois peuvent y retrouver une certaine vigueur en régime de S à SE bien établi. Principales communes :
La rude Montagne, aux confins du Languedoc et de l'Auvergne, aux plateaux désolés battus par les combats incessants des vents du nord-ouest et du sud-est. Recevant les pluies atlantiques et parfois méditerranéennes, les orages d'été, la neige d'hiver jusqu'en mai, bref, soumise à toutes les intempéries, pas du genre à se laisser impressionner par le premier orage ou la première tempête venue. Principales communes :
Larzac, Noir, Méjean, Sauveterre, ces célèbres causses sont entaillés et séparés entre eux par des rivières souvent aussi fameuses : Dourbie, Jonte, Tarn, Lot, et leurs gorges grandioses. Dans cette zone, où les plateaux sont battus presque en permanence par les vents du nord ou du sud, on commence à sentir l'influence méditerranéenne : l'ensoleillement y est meilleur qu'en Rouergue ou Midi Toulousain, les flux de NW commençant à subir un effet de foehn, notamment dans les vallées. La sécheresse peut être assez prononcée l'été, et les pluies d'automne méditerranéennes peuvent largement y déborder, les plateaux étant alors plus exposés que les vallées. Notons enfin que la neige y est relativement fréquente, et que les quantités peuvent devenir rapidement impressionnantes lorsque l'air chaud d'une perturbation méditerranéenne vient buter sur de l'air froid de basses couches continental (exemple le 16 décembre 1997, ou les 15/16 février 1967 où des congères de 2 mètres sont observées sur le Causse Noir). Principales communes :
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