AVRIL 2007 en région : 

Caractéristiques et faits marquants :

  • Mois d'avril historiquement chaud. Record de tempé moyenne battu d 'environ 3 degrés à Millau et de près de 4°C à  l'Aigoual (voir graphique monstrueux). A Toulouse la température moyenne est conforme à la normale...du mois de mai (excédent de 4°C !!)  
  • Violents orages sur le piémont pyrénéen les nuits du 15 au 16 et du 16 au 17 : gros dégâts dus à la grêle sur Razès - Mirepoix
  • Pluies abondantes en Bigorre, Roussillon, et ouest Languedocien. Très sec du Quercy au Rouergue

 

Températures (°C)

Ce mois bat tous les records depuis l'ouverture des stations. Les températures sont équivalentes aux normales de mai, voire supérieures par endroits (Aigoual notamment). Autour du golfe du Lion, le précédent mois d'avril le plus chaud n'était autre qu'avril 2006 !! A Montpellier, en un an, 3 records de températures moyenne ont été battus (Juillet, Octobre, Avril). A Toulouse, itou (Juillet, Novembre, Avril)

  Température moyenne

Ecart à la normale

1971 - 2000

Température maximale absolue

Température minimale absolue 

Toulouse 15.4 +4.0 28.4 0.9
Montpellier 15.7 +2.9 26.7 6.3
Aigoual 8.1 +6.4 15.7 -4.2

Précipitations (mm)

  Total mensuel

Ecart à la normale

1971 - 2000

Cumul depuis le 1er janvier 

Ecart à la normale

1971 - 2000

Toulouse 72.8 +6.0 204.6 -19.0
Montpellier 60.8 -2.3 132.6 -98.0
Aigoual 133.2 -47.2 337.2 -362.7
Béziers 108.2 +54.0 230.5 +20.7

Les détails

du 1er au 5 : quelque peu perturbé et parfois frais

Le 1er, une goutte froide peu dynamique s'enfonce sur l'Espagne et donne quelques pluies sur le Languedoc, très localement orageuses sur le littoral de l'Hérault. Les cumuls sont modérés : 20 à 40 mm en général sur l'Hérault et les Cévennes, 10 à 20 mm sur l'est du Languedoc, l'Aude, le Roussillon, mais les pluies régulières sont très profitables à la végétation qui s'éveille. Des pointes à 60/80 mm sont enregistrées sur les Haut-Languedoc (jusqu'à 90 mm à St Gervais sur Mare). Quelques cumuls : 38 mm à Béziers, 40 mm à St Chinian, 70 mm à Bédarieux.

Le 2, la goutte froide poursuit son enfoncement vers le sud. Les pluies s'estompent sur le Languedoc, alors que l'Autan se renforce dans son domaine, atteignant 80 à 90 km/h en rafales sur le Toulousain. Des ondées remontent des Pyrénées vers le piémont, en prenant un caractère orageux en Bigorre.

Le 3, une nouvelle descente d'air froid d'altitude, sur le flanc est d'un anticyclone atlantique, vient instabiliser la masse d'air plutôt chaude en basses couches. Dans un flux de NE d'altitude, des orages se forment sur l'ouest de la Provence, la vallée du Rhône, l'Uzègeois, puis gagnent en cours d'après-midi vers le Nîmois, le Montpelliérain, avant de venir mourir sur le Biterrois (10 mm à Montpellier, 1 mm à Béziers). D'autres orages éclatent sur le Rouergue, le Quercy, puis se décalent vers l'Albigeois, le Toulousain, l'Armagnac en fin de journée. Les pluies les plus intenses sont observées de l'Albigeois au Lauragais (36 mm à Dourgne  au pied de la Montagne Noire, 10 mm à Toulouse). La neige continue de tomber sur les Pyrénées.

A l'arrière, de l'air froid envahit la région à tous niveaux. Le 4, les maximales ne dépassent pas 10°C à Toulouse et 8°C sur le piémont pyrénéen. Le 5, les minimales plongent sur Midipy, avec le retour de gelées : 1°C à Toulouse, -1°C à Auch, -2°C à St Girons.

 

du 6 au 10 : printanier. Grande douceur. Quelques ondées orageuses en montagne.

La goutte froide s'est décalée vers l'Espagne, où elle stagne plusieurs jours. La région se trouve en marge de ce minimum d'altitude, alors qu'en surface elle se trouve sous l'influence d'un puissant anticyclone britannique. La masse d'air qui se réchauffe en basses couches, et l'air froid résiduel d'altitude génèrent un peu d'instabilité, principalement sur le relief.

Le 6, on observe des ondées parfois orageuses sur les Pyrénées et leur piémont, ainsi qu'en Lozère. Le 7, c'est un peu le même scénario, mais les pluies sont plus marquées sur la Bigorre, ainsi que sur Aubrac - Margeride. Le thermomètre continue sa progression et l'ambiance devient presque estivale. Sur le Toulousain, c'est une bouffée d'air presque chaud qui envahit la ville l'après-midi avec des maxis de 21°C. On relèvera 22°C à Montauban et Carcassonne, 23°C à Albi et Nîmes. Seul le littoral reste "défavorisé" (seulement 15°C à 17°C sur Sète ou Leucate).

Les 8 et 9, le temps change peu, à quelques nuances près. Le 8, les ondées orageuses sont les plus nombreuses, concernant les Pyrénées et leur piémont, ainsi que sur l'Aveyron et la Lozère, avant de se décaler vers le Quercy et l'Armagnac en fin de journée. Le 9, l'instabilité s'atténue : seuls les Pyrénées et leur piémont conservent encore quelques averses ou orages (et très localement l'Albigeois). Mais le 10, de nouvelles pluies orageuses concernent l'Aubrac, la Margeride, le nord du Rouergue, alors que l'instabilité s'atténue au sud : un voile nuageux d'Espagne à l'approche d'une goutte froide. Les 20°C sont encore atteints pratiquement partout : littoral et Lozère - Aveyron exceptés.

 

du 11 au 14 : des pluies autour du golfe du Lion

La goutte froide (encore elle) pivote depuis le Maroc vers les Baléares, et un flux de SE s'installe à tous niveaux sur la région, apportant des pluies sur le Languedoc.

Le 11, une première zone de pluie remonte sur le golfe du Lion, et concerne essentiellement l'Hérault, avec des intensités plus marquées sur le Biterrois. Elle se décale vers l'est languedocien et les Cévennes la nuit suivante.

Le 12, avec le renforcement du flux de SE d'altitude, les pluies sont plus organisées (quelques orages en mer le matin) et prennent un caractère plus continu, du Roussillon, à l'ouest du Languedoc, et dans une moindre mesure, au Gard et aux Cévennes. Elles touchent également de façon atténuée l'est de Midi-Pyrénées. On relève en 24 heures 40 à 60 mm sur le Haut-Languedoc (59 mm à Murat) et sur Vallespir-Conflent, 30 à 50 mm du Roussillon aux Corbières et au Biterrois, et 10 à 20 mm sur l'est Languedocien, localement 30 mm sur les Cévennes. Il tombe moins de 10 mm sur Midipy, excepté sur la Bigorre, où des orages éclatent (sans doute dans la convergence entre le flux d'E méditerranéen, et le flux d'W atlantique) et donnent des cumuls importants en moins de 3h (18 mm à Tarbes par exemple).

Situation à peu près similaire le 13, avec des pluies plus continues et plus uniformes, sans aspect orageux, qui s'étendent des Cévennes au Roussillon, et à l'est de Midipy (pluie faible sur Toulouse quasi-ininterrompue, pour seulement 5 mm). Il tombe en moyenne 20 à 40 mm des Cévennes aux P.-O.

Sur 48 heures, les cumuls sont compris entre 70 et 100 mm sur le Haut-Languedoc (105 mm à Murat), le Vallespir (100 mm à Prats de Mollo), le Conflent. Ils atteignent 60 à 80 mm du Biterrois aux Corbières, et de 30 à 50 mm sur l'est du Languedoc, jusqu'à 60 mm sur les Cévennes.

Le 14, la goutte froide se comble sur les Baléares et les pluies faiblissent rapidement, n'intéressant plus que le Roussillon et le piémont pyrénéen. Il tombe encore 12 mm à St Girons, alors qu'ailleurs les cumuls sont inférieurs à 5 mm.

 

les 15, 16, 17 : un temps étrange. Des orages jusqu'en plaine, parfois difficiles à expliquer

 

Avec l'évacuation de la goutte froid vers le sud, un anticyclone s'installe lentement par le nord de la  France, bien alimenté en air chaud, notamment en basses couches. La goutte froide méditerranéenne a notamment fait remonter de l'air saharien sur l'est et le nord de la France (où l'on bat des records de chaleur depuis 3 jours). Cet air chaud de basses couches, conjugué à de l'air froid résiduel d'altitude engendre de l'instabilité sur le sud du pays.

La journée du 15 n'en est pas moins extraordinaire du point de vue météo :

  • Piégée par les hautes pressions qui arrivent en altitude, la forte humidité de basses couches des jours précédents stagne sur la vallée de la Garonne et les environs toute la journée : les nuages bas ne parviennent pas à se dissiper (17°C de maxi à Toulouse et Auch).

  • Au nord de la Garonne, les nuages se morcellent et de belles éclaircies se développent : 20°C à St Girons, Albi, et Rodez, 21°C à Millau et Mende. Des orages éclatent sur les Causses, le Rouergue, la Margeride, rien que de très normal en somme

  • C'est en soirée que la surprise intervient : une cellule orageuse se forme sur le golfe du Lion et, prise dans le flux d'altitude de NE, se décale vers le littoral audois vers 23h. Au lieu de perdre de l'intensité en abordant les terres, elle se renforce au contraire et continue sa course vers l'ouest en donnant de fortes pluies ainsi que de la grêle.....jusqu'au Pays Basque qu'elle atteint en fin de nuit !! Elle donne entre 15 et 30 mm sur son passage (jusqu'à 40 mm à Alaigne - 11), c'est-à-dire sur tout le piémont pyrénéen, avec des grêlons atteignant jusqu'à 4 cm de diamètre, notamment sur le secteur de Mirepoix - Pamiers.  Une petite crue est observée sur la Lèze, l'Arize, ainsi que sur les cours d'eaux du Lannemezan. La hausse de niveau est également sensible sur la Garonne à Toulouse, où les quais de la Daurade sont inondés. Cave inondées, coulées de boues, dégâts dus à la grêle sont nombreux du Razès à Mirepoix à Pamiers et au Volvestre. 

  • La prévision de cette ligne orageuse était quasiment impossible car elle a présenté des caractéristiques très rares :

    • déplacement d'est en ouest sur une très longue distance (300 km)

    • pas de diminution d'intensité pendant la nuit

    • trajectoire remarquablement contenue sur le piémont pyrénéen (Toulouse ou Auch n'ont pas été touchés).

    • peu d'éléments explicatifs quant à sa formation (pas de forçages marqués en altitude, peu de réchauffement diurne suite à la couverture nuageuse persistant sur le Toulousain).

    • Pour sa trajectoire et le maintien de sont intensité on peut avancer l'hypothèse suivante : l'air froid de basses couches qui a stagné toute la journée sur une grande région toulousaine a joué le rôle d'un "canalisateur" de l'orage qui a suivi la zone d'air plus doux du piémont, où les nuages s'étaient morcelés l'après-midi (cf tempés maxis). L'air froid a pu jouer le rôle de rempart, et même renforcer les ascendances en obligeant l'air chaud à s'élever au dessus.

Mais les fantaisies atmosphériques ne s'arrêtent pas là et remettent ça dès le lendemain : la 16, la journée est un peu similaire à la veille. Conditions anticycloniques en surface avec de l'air doux et très humide (ambiance presque tropicale), et des nuages bas qui stagnent toute la journée sur les plaines de Midi-Pyrénées. En altitude, des hautes pressions également avec un peu d'air froid du golfe du Lion aux Pyrénées, aen bordure du minimum sur Gibraltar. Rien de bien propice à des orages en plaine toulousaine.

Des orages commencent à éclater en début d'après-midi sur les Causses, les Cévennes, le Quercy, ce qui est encore acceptable (réchauffage diurne + relief). Mais en fin de journée, entraînés par le flux de NE d'altitude, ces orages se décalent, en se régénérant vers l'Albigeois, puis le Toulousain, où une ligne très intense se forme sur l'ouest de la ville, donnant de fortes chutes de grêle vers 22 heures. De nouvelles cellules se forment également sur le piémont, du Comminges à la Bigorre et donnent de très fortes intensité de pluie ainsi que de la grêle. Les orages ne faiblissent qu'en deuxième partie de nuit. En 2 heures seulement, on relève 20 à 40 mm sur la Bigorre, le Comminges, le Lannemezan, et 15 à 30 mm sur l'ouest toulousain. Des montées rapides et des crues se produisent sur l'Adour et ses affluents bigourdans, sur la Baïse, et dans une moindre mesure sur la Garonne, qui inonde les quais de la Daurade et une partie de la prairie des filtres à Toulouse.

Les pompiers interviennent 50 fois dans les Hautes-Pyrénées pour des coulées de boues, des toitures endommagées par la grêle, des caves inondées.

 

Comment expliquer les orages de ces deux nuits consécutives? Atypiques par bien des aspects, notamment sur les plaines de Midipy, où la persistance de nuages bas laissait penser que les orages n'arriveraient pas ou bien très atténués. Il semble en fait que la très forte humidité de basses couches générées par la goutte froide qui a stagné du 12 au 14 sur la région, n'ait pu s'évacuer avec l'arrivée de l'anticyclone, ce qui est traditionnellement le cas : de l'air plus frais et plus sec accompagne généralement l'arrivée des hautes pressions, avec des vents qui s'orientent au NW. Dans cette situation, les hautes pressions d'altitude et de surface sont arrivées sur la région associées à de l'air chaud à tous niveaux. L'humidité  a été piégée dans les basses couches en l'absence de flux et l'instabilité s'est développée grâce à la conjonction de l'air chaud, humide de basses couches et de l'air froid résiduel d'altitude. Pour expliquer l'organisation des cellules orageuses, on peut invoquer le rôle de l'air plus frais en très basses couches sur les plaines de Garonne, qui a pu renforcer les ascendances de l'air chaud, voire canaliser les orages comme dans la nuit du 15 au 16.

 

Le 17, l'instabilité s'atténue, mais  une zone orageuse traverse le Biterrois puis le Narbonnais, et les Corbières, en fin de nuit et matinée, avant de venir mourir  sur le Pays de Sault et la Haute vallée de l'Aude. L'été s'installe sur les plaines languedociennes, où il fait entre 25°C et 27°C (28°C à Nîmes), alors que les plaines de Midipy restent souvent sous les Stratus. Même type de temps le 18, avec 27°C à Perpignan et 28°C à Nîmes. Sur le Toulousain, les stratus parviennent à se disloquer, laissant place à un ciel dégagé mais très brumeux : les tempés entament leur ascension avec 22°C à Toulouse, 24°C à Albi et Montauban.

 

du 18 au 30 : l'été 2 mois avant. Orages en montagne

 

Un marais barométrique se met en place sur la France, associé à une masse d'air chaud à tous niveaux. Les maximales s'envolent, dépassant de 7°C à 8°C les moyennes de saison, et des orages éclatent tous les jours sur le relief.

 

18 : 28°C à Nîmes et 27°C à Perpignan. Quelque orages isolés sur les Pyrénées.

19 : 27°C à Carcassonne et 26°C à Gourdon. Les orages sont généralisés sur les Pyrénées et débordent sur le piémont bigourdan. Quelques foyers isolés sur Lozère - Cévennes. La chaleur migre lentement vers Midipy.

20 : brouillard et grisaille envahissent les plaines littorales. La chaleur s'accentue en Midipy : 27°C à Gourdon, 26°C à Toulouse (mais seulement 18°C à Leucate). Quelques orages sur les Pyrénées, des orages nombreux (parfois de la grêle) en Lozère et sur les Cévennes.

21 : encore des orages sur les Pyrénées, mais surtout sur les Causses lozériens, les Cévennes, le Haut-Languedoc, Monts de Lacaune. Ces orages sont parfois accompagnés de grêle. Le top 2 du jour : 28°C à Carcassonne, 27°C à Albi et Montauban.

22 : même scénario....orages fréquents, parfois de grêle, en Lozère, sur les Cévennes (10 mm à St Jean du Gard), le Haut-Languedoc, les Pyrénées (surtout partie centrale de la chaîne). Des enclumes de Cb débordent sur les plaines de Midipy. Top 2 : 28°C à Albi et Montauban.

23 : ça chauffe, ça chauffe. Top 2 pour Gourdon et Carcassonne, avec 29°C ! L'instabilité s'atténue un peu (arrivée d'une dorsale en altitude par l'ouest, associée à une nouvelle advection d'air chaud) : encore des orages sur les Pyrénées centrales, ainsi que sur la Lozère, et localement le Haut-Languedoc.

24 : La dorsale se renforce et le flux prend une légère composante sud : les maximales atteignent des sommets : 30°C à Montauban (29.5°C exactement), 29°C à Albi, Carcassonne, Nîmes, 28°C à Toulouse et Auch, 25°C à Rodez et Millau. De nombreux records sur 7 jours sont battus. Le mois devient historique en termes de chaleur. Pas d'orages ce jour (3 micro-averses sur les crêtes pyrénéennes et le Haut-Languedoc).

25 : petit répit dans la chaleur et les orages, avec une rotation temporaire des vents à l'ouest sur Midipy, associées à une entrée maritime. Les maxis se stabilisent entre 20°C et 23°C le plus souvent.

26: une goutte froide peu dynamique qui stagnait sur l'Espagne commence à remonter vers les Pyrénées. Marin et Autan se lèvent, mais restent très modérés; ils "protègent" la région des orages, excepté (classiquement) l'ouest de l'Armagnac et du piémont pyrénéen, où des orages, parfois de grêle, remontent en fin d'après-midi. Il tombe 24 mm à Tarbes en 2 heures. Top 2 des maxis : 26°C à Albi et Nîmes.

27 : même situation que la veille. Autan et Marin sont un peu plus forts. Quelques ondées par places (Roussillon, Quercy, nord-Aveyron), et surtout de nouveaux orages sur le piémont pyrénéen, remontant en soirée sur Bigorre et ouest-Armagnac. Les températures restent élevées, surtout à l'abri du vent : 26°C à Nîmes, 25°C à Montauban.

28 : peu de changements encore. Autan irrégulier dans son domaine. Quelques ondées le matin du Quercy à la Lozère, et sur les Corbières. L'après-midi, averses sur le piémont, se concentrant rapidement sur la Bigorre et l'Armagnac où elles prennent un caractère orageux. Top 2 : 26°C à Nîmes, 25°C à Albi.

29 : situation inchangée, sauf que les averses et orages sont plus nombreux : très fréquents sur le piémont (17 mm de plus à Tarbes), ils gagnent l'Armagnac, mais aussi le Toulousain, l'Albigeois, le Quercy. Top 2 : 24°C à Carcassonne et Albi, 26°C à Nîmes.

30 : l'été se termine avec le mois d'Avril. Une goutte froide s'enfonce depuis le Cap Finisterre vers les Pyrénées, apportant une dégradation pluvio-orageuse sur la région. Des orages débutent sur l'ouest des Pyrénées puis gagnent l'Armagnac, le Toulousain, et le Quercy. Il fait encore chaud, avec 25°C à Nîmes, Albi, Carcassonne.

 

Un mois finalement historique en termes de températures sur la France, notamment sur la moitié nord (à Strasbourg, la température moyenne est supérieure à la normale....de juin !!). Sur Midipy, c'est le mois d'avril le plus chaud jamais enregistré : ainsi à Toulouse, avec 15.4°C de température moyenne (ancien record 14.6°C en 1949, normale : 11.4°C !!), ou, encore plus spectaculaire, à Millau, avec 13.4°C (ancien record battu de presque 3 degrés : 10.5°C en avril...2006 !!). Le mois a été en revanche bien arrosé au sud de la Garonne et sur le Languedoc, avec 70 à 100 mm sur le piémont pyrénéen et le Languedoc à l'ouest d'une ligne Montpellier-Alès, et jusqu'à 120 à 150 mm sur le Haut-Languedoc, la Bigorre (149 mm à Tarbes), le Couserans, le Pays de Sault, la Cerdagne, le Vallespir.

 

 

 

 

 

Évolution des températures d'avril au Mont Aigoual depuis 1960 : 

cette station n'étant pas soumise aux effets du réchauffement urbain, il est intéressant de regarder l'évolution de ses températures sur les 40 dernières années.

 

Accès aux tableaux des records depuis 1960 pour 3 stations régionales :

 

records de température

Montpellier

Toulouse

Aigoual

records de précipitations

Montpellier 

Toulouse

Aigoual

Béziers

 

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