AOUT 2007 en FRANCE : CHAUDS ET FROIDS.  INONDATIONS EN ALSACE ET PAYS BASQUE; IMPORTANTE CRUE DU RHIN

	Indices de circulation :NAO = +13.4; EAWR =+7.5   ; Type : 5
	Type de circulation : rapide pour la saison, souvent cyclonique, cellulaire (gouttes froides très dynamiques pour la saison)
	Températures : -- Massif central, Centre Ouest, - ailleurs
	Précipitations : ++ 3/4 nord-ouest, -- pourtour méditerranéen
Anomalie moyenne de pression de surface (HPa) sur l'Europe (source : NOAA)

Caractères généraux du mois :

Le mois est caractérisé par d'importants contrastes thermiques se succédant au fil des jours, la fraîcheur l'emportant globalement, notamment sur une grande partie centrale de la France. Les coups de chaleur sont généralement brefs et terminés par de violents orages ou des pluies abondantes. L'ensoleillement est très déficitaire, notamment du Bassin parisien au nord du Massif central. On retiendra quatre épisodes pluvio-orageux principaux, trois d'entre eux étant précédés de coups de chaud, notamment sur une petite moitié sud.

1. Après un passage orageux (orages localement violents en Bourgogne et nord-Auvergne) en soirée du 1er, une dorsale s'installe sur le pays, et les températures atteignent des valeurs élevées les 4 et 5 (37°C à Agen et St Girons, 36°C à Mont de Marsan le 5). Puis, un thalweg descend par les Iles Britanniques, et, coincé entre deux anticyclones, s'isole en goutte froide sur l'est du pays : a l'avant, de violents orages inondent Strasbourg le 6. Puis, le 7, sous le minimum, des pluies abondantes touchent la Normandie et le Bassin parisien (50 mm en 24 heures à Alençon). Mais c'est le 8 et la nuit suivante que la situation atteint son paroxysme : la goutte froide qui se bloque sur l'est du pays occasionne d'abondants retours d'est sur la Suisse et les région frontalières : le Rhin connaît sa crue la plus importante depuis 1994, tandis que son affluent l'Ill occasionne d'importantes inondations dans le Haut-Rhin. Il tombe jusqu'en 100 mm à Lucelle, près de la frontière suisse. Le thermomètre est quant à lui au ras des pâquerettes : il neige sur les Alpes au dessus de 2200 m, et les maximales ne dépassent pas 17°C à Colmar et Alençon. La journée du 9 s'avère plus froide encore avec seulement 14°C à Nancy et Dijon !!
2. Le temps ne redevient jamais franchement anticyclonique par la suite, mais les températures remontent tant bien que mal. Un thalweg peu marqué donne quand même de violents orages dans la Meuse et l'Aisne le 12, où il génère des inondations-éclair. Nouvelle poussée du mercure pour une moitié sud-est avant l'arrivée d'un thalweg atlantique le 15: les "orages du 15 août" se montrent particulièrement violents en Bourgogne le soir. Ces orages sont suivis d'une nouvelle baisse importante des températures.
3. En troisième décade, le flux s'oriente au NW et les tempés sont à nouveau à la baisse. Une goutte froide très dynamique pour la saison s'isole sur le Massif central le 21 : il pleut à peu près partout, ces pluies étant plus marquées sur le Massif central. La neige blanchit les sommets pyrénéens au dessus de 2200 m. Les maximales atteignent péniblement 15°C à Nancy, 16°C à Tarbes, 17°C à Lyon. Cette goutte froide stagne sur le pays les jours suivants en se comblant lentement. Elle occasionne des retours pluvieux parfois abondants : le 23 il tombe 64 mm à Oloron et 94 mm à Aicirits, dans les Pyrénées-Atlantiques. La Nivelle déborde et des inondations sont signalées par endroits sur le reste du département
4. Succédant à ces conditions quasi-hivernales, une vague de chaleur envahit rapidement le sud du pays depuis l'Espagne : alors que l'on grelottait 2 jours auparavant, les maximales atteignent 39°C à Istres, 38°C à Orange et 34°C à Biscarosse le 26, puis 36°C à Albi, Toulouse, 37°C à Cazaux le 27. Ces très fortes chaleurs un peu tardives sont clôturées par des orages violents du Bordelais au Massif central le 29, avec 50 à 60 mm en quelques heures par endroits.

Les cumuls mensuels sont très élevées du Massif central à la façade est, avec 166 mm à Besançon (après 187 mm en juillet !!), 186 mm à Chamonix, 132 mm à Clermont-Ferrand. Ils sont par contre très faibles (mais c'est de saison) sur le pourtour méditerranéen.

Records battus ce mois-ci (depuis 1960) pour 11 stations françaises (ancien record entre parenthèses) :

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